La marche est une activité quotidienne essentielle, mais de nombreux facteurs peuvent perturber ce mouvement. Le trouble de la marche le plus fréquent, souvent lié à l’âge, aux blessures ou à certaines maladies, peut affecter considérablement la qualité de vie et l’autonomie des individus.
De nombreuses solutions existent pour améliorer la marche. Les exercices de renforcement musculaire, la kinésithérapie et l’utilisation d’aides à la marche peuvent faire une grande différence. La prévention joue un rôle fondamental. Maintenir une bonne condition physique, porter des chaussures adaptées et surveiller sa santé générale sont des moyens efficaces pour éviter ces troubles.
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Plan de l'article
Les causes des troubles de la marche
Les troubles de la marche peuvent résulter de multiples causes, souvent interconnectées. Parmi les facteurs les plus courants, on retrouve la vieillesse, les accidents et traumatismes, ainsi que les troubles de l’appareil locomoteur. Les maladies neurologiques, en particulier, sont une source fréquente de ces troubles, quel que soit l’âge du patient.
Maladies neurologiques
Les maladies neurologiques telles que la maladie de Parkinson, les lésions de la moelle épinière, et la chorée de Huntington peuvent sérieusement affecter la marche. Ces conditions perturbent souvent la coordination et la force musculaire, rendant la marche difficile et parfois dangereuse.
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Autres causes
D’autres causes incluent :
- Arthrose : cette pathologie dégénérative des articulations perturbe la mobilité et la marche.
- Hypotension : une tension artérielle basse peut provoquer des étourdissements, augmentant ainsi le risque de chute.
- Accident vasculaire cérébral (AVC) : des séquelles d’un AVC peuvent inclure des troubles de la marche en raison de la faiblesse ou de la paralysie d’un côté du corps.
Facteurs métaboliques et autres influences
Les troubles métaboliques, certains médicaments, ainsi que la consommation d’alcool et de drogues, peuvent aussi influencer la marche. La dépression et d’autres troubles psychiatriques ne sont pas à négliger car ils peuvent affecter la motivation et l’énergie nécessaires pour se déplacer.
Les symptômes à surveiller
Les troubles de la marche s’accompagnent souvent de symptômes variés, qu’il faut surveiller de près pour une prise en charge efficace. Le premier signe à détecter est le dysfonctionnement de l’équilibre. Une personne éprouvant des difficultés à maintenir une posture stable ou à se déplacer sans vaciller présente un risque accru de chute.
Signes précurseurs
- Instabilité : difficulté à marcher en ligne droite ou à se tenir debout sans aide.
- Tremblements : mouvements involontaires affectant les jambes, souvent associés à des maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson.
- Ralentissement : une démarche lente, souvent accompagnée d’une rigidité musculaire.
Symptômes spécifiques
Les troubles de la marche sont souvent accompagnés de douleurs articulaires et de faiblesses musculaires, surtout chez les personnes souffrant d’arthrose ou de séquelles d’AVC. Une réduction de l’amplitude des mouvements est aussi fréquente, limitant la capacité à lever les jambes ou à effectuer des pas suffisamment longs.
Évaluation et diagnostic
Pour évaluer ces troubles, plusieurs tests peuvent être réalisés :
- Examen clinique : évaluation de la marche par un professionnel de santé.
- Tests neurologiques : pour identifier des causes sous-jacentes comme une atteinte de la moelle épinière.
- Imagerie médicale : IRM ou scanner pour visualiser d’éventuelles anomalies structurelles.
Il faut noter que les troubles de la marche sont souvent associés à des troubles de l’équilibre, ce qui constitue un facteur de risque majeur de chute, particulièrement chez les seniors. Entre 8 et 20 % des personnes âgées non institutionnalisées éprouvent des difficultés à marcher, nécessitant une vigilance accrue et des mesures adaptées pour prévenir les accidents.
Solutions pour améliorer la marche
Rééducation fonctionnelle
La rééducation est souvent la première étape pour améliorer les troubles de la marche. Supervisée par un kinésithérapeute, elle inclut des séances de kinésithérapie ciblant plusieurs aspects :
- Les exercices d’équilibre pour stabiliser la posture.
- Les exercices de coordination pour synchroniser les mouvements des jambes.
- Les exercices de renforcement musculaire pour augmenter la force des muscles des membres inférieurs.
La rééducation vise aussi à familiariser les patients avec des situations de la vie quotidienne, leur permettant ainsi de regagner en autonomie.
Appareils d’aide à la marche
Dans certains cas, l’utilisation d’un appareil d’aide à la marche peut être nécessaire. Ces dispositifs, allant des cannes aux déambulateurs, facilitent le déplacement et réduisent le risque de chute. Ils sont souvent prescrits par un professionnel de santé après une évaluation précise des besoins du patient.
Adaptations environnementales
Adapter l’environnement domestique joue aussi un rôle fondamental dans la prévention des chutes et l’amélioration de la marche. Voici quelques mesures à prendre :
- Installer des barres d’appui dans les zones à risque comme la salle de bain.
- Assurer un éclairage adéquat pour éviter les obstacles invisibles.
- Éviter les tapis glissants et les objets encombrants dans les zones de passage.
Suivi médical et pharmacologique
Un suivi médical régulier est indispensable pour ajuster le traitement en fonction de l’évolution des symptômes. Dans certains cas, la prise de médicaments peut être nécessaire pour traiter des pathologies sous-jacentes comme la maladie de Parkinson ou les troubles métaboliques.
Ces solutions combinées permettent d’améliorer significativement la qualité de vie des patients souffrant de troubles de la marche.
Prévention des troubles de la marche
Évaluation clinique
Le diagnostic des troubles de la marche commence par un examen clinique. Le médecin réalise une auscultation et observe la marche du patient pour identifier les anomalies. Si nécessaire, des examens complémentaires sont prescrits :
- IRM pour détecter d’éventuelles lésions cérébrales ou médullaires.
- Ponction lombaire pour analyser le liquide céphalo-rachidien.
- Électromyogramme pour évaluer la fonction des muscles et des nerfs.
- Bilan visuel et bilan auditif pour éliminer les déficits sensoriels.
Activité physique régulière
Maintenir une activité physique régulière aide à prévenir les troubles de la marche. Privilégiez les exercices d’équilibre et de renforcement musculaire :
- Marche nordique pour améliorer l’endurance et la coordination.
- Yoga ou Tai Chi pour renforcer les muscles et améliorer l’équilibre.
Alimentation et hydratation
Une alimentation équilibrée et une bonne hydratation sont majeures. La déshydratation et les carences nutritionnelles peuvent aggraver les troubles de la marche :
- Consommez des aliments riches en vitamines et minéraux.
- Buvez suffisamment d’eau pour éviter les vertiges et l’hypotension.
Surveillance médicale
Suivez régulièrement vos traitements médicaux, surtout si vous souffrez de maladies chroniques telles que la maladie de Parkinson ou les troubles métaboliques. Un suivi médical rigoureux permet d’ajuster les traitements et de prévenir les complications.